Eau

Usine de dessalement de Casablanca. Voici les vainqueurs du marché du raccordement de la station au réseau électrique

Alors que le marché de construction de la future station de dessalement de l’eau de mer du Grand Casablanca sera attribué à la fin de ce mois, on connait les entreprises qui ont remporté le marché de raccordement de la station au réseau très haute tension (THT) au terme de l’appel d’offres de l’Office national d’électricité et de l’eau potable (ONEE).

Après avoir clôturé les dépôts de dossier le 13 juillet dernier, l’ONEE a annoncé les résultats de l’appel d’offres, lancé par sa Branche Eau et portant sur le raccordement de la station de dessalement d’eau de Casablanca au réseau électrique national. La société Capep, dirigée par Mohammed Ibnou Zahir, a été déclarée attributaire de lots 1 et 2 d’adduction d’eau traitée à partir de la future station de dessalement de Casablanca. Spécialisée dans les travaux publics (voirie, terrassement, adduction d’eau…), Capep remporte ainsi la plus grosse part avec un contrat de près de 744 millions de DH. Pour la réalisation, Capep sera accompagnée par Atlas Énergie (Atner), fondée et pilotée par Mohamed Zamani. En effet, Atner a remporté le lot 3 pour un peu moins de 374 millions de DH.

Lire aussi | Le groupe libanais Butec rachète la société « Eaux de Marseille-Maroc »

Le raccordement, selon le cahier des prescriptions spéciales (CPS) du marché, consiste dans le «rabattement de la ligne 400 kV Chemaia-Lawamer, moyennant la réalisation d’une ligne doubles ternes 400 kV et en faisceaux doubles d’environ 55 km de longueur». Si Capep a remporté la plus grosse part devant, notamment, Stam et la SNCE, ces trois premiers lots étaient convoités par Stam, de Louis Baudrand, et la Société nouvelle des conduites d’eau (SNCE), de la famille Laraqui. Le groupe Mojazine, de Brahim Mojahid, homme d’affaires et ex-président de la région de Béni Mellal-Khénifra, et son partenaire Baran Israël ainsi que l’espagnol Viales y Obras Públicas agissant en consortium avec d’autres entreprises de droit marocain, notamment HS Infra et M-AMTM, entre autres, lorgnaient aussi le contrat.

À noter que la réalisation de cette future station de dessalement de Casablanca est structurée en 9 lots, dont six restent donc en attente d’attribution.

Lire aussi | Lutte contre le chômage : les promesses d’Akhannouch et la réalité

Pour rappel, au moins six consortiums portés par plusieurs grands groupes internationaux qui ont formulé des offres à l’ONEE, se disputent aussi ce marché de dessalement de plus de 8 milliards de DH. Sont en lice pour la construction de l’usine de dessalement de Casablanca : l’espagnol Acciona et son partenaire Akwa Group, Nareva et son partenaire français Suez, ainsi que par le géant français Veolia, agissant en consortium avec le groupe émirati Taqa, l’espagnol Abengoa qui vient d’achever la construction de l’usine de dessalement d’Agadir et qui s’est associé à l’énergéticien français Engie qui a décroché le contrat de l’usine de dessalement de Dakhla aux côtés de Nareva.

De son côté, le groupe madrilène Lantania, spécialisé dans l’eau et l’électricité a répondu à l’appel d’offres de l’Office en formant un consortium avec son compatriote Tedagua, le chinois Sepco III, Fipar Power Holding du Maroc, et Acwa Power, un IPP basé à Riyad en Arabie Saoudite. Le spécialiste israélien du dessalement IDE Technologies s’est allié à la société japonaise Mitsui pour former un consortium avec la SGTM et la Somagec.

Lire aussi | La Banque populaire met en garde ses clients dans l’utilisation des services en ligne

Prévue initialement en mai, puis en août 2023, l’annonce de l’attribution du marché relatif à la construction et à l’exploitation de cette future station de dessalement d’eau de mer de Casablanca est attendue à la fin de ce mois. Ce projet pharaonique doit permettre de renforcer et sécuriser l’alimentation en eau potable d’une partie de la région de Casablanca-Settat, tout en fournissant de l’eau pour l’irrigation. La station sera construite sur deux phases. La première sera achevée 2026, alors que la seconde est prévue pour 2030 et portera le traitement des eaux salés à 300 millions de m³ par an.

 
Article précédent

Le groupe libanais Butec rachète la société « Eaux de Marseille-Maroc »

Article suivant

Pêche maritime : le leadership marocain et les défis à relever [Par Charaf Louhmadi]