Valorisation énergétique, compostage, mauvaises odeurs… voici les missions du prochain délégataire de la décharge de Casablanca
La mairie de Casablanca a relancé l’appel d’offres international pour la gestion déléguée du Centre d’enfouissement et de valorisation des déchets ménagers et assimilés de Casablanca, mettant l’accent sur le recyclage et le respect de l’environnement. Voici les détails.
Après un premier appel d’offres infructueux, la commune de Casablanca a émis, le 20 février dernier, un nouvel appel d’offres relatif à la gestion déléguée du Centre d’enfouissement et de valorisation des déchets (CEV).
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Le nouvel appel d’offres, dont le cautionnement provisoire a été fixé à la somme de trente millions de dirhams, met particulièrement l’accent sur la gestion environnementale de la prochaine décharge. Notons d’abord que le prochain délégataire devra, selon le cahier des charges, réaliser la conception, le financement, la réalisation, l’exploitation et l’entretien du centre d’enfouissement de valorisation des déchets ménagers et assimilés, et cela pendant une durée de vingt ans.
Compostage
Outre la réception, le contrôle et le tri des déchets, le délégataire aura également pour tâche le traitement et la valorisation des déchets pour la production de combustible solide de récupération, ainsi que pour le compostage. Le délégant a d’ailleurs mis en exergue ce dernier point dans le cahier des charges.
« Le délégataire doit s’engager obligatoirement à produire le compost de déchets verts », stipule le document, tout en précisant que « le délégataire doit mettre en place tous les équipements et installations nécessaires pour assurer la production du compost selon les normes en vigueur. Le délégataire doit également mettre en place toutes les mesures nécessaires pour éviter les émissions d’odeur ».
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La commune a particulièrement mis l’accent sur la suppression de toutes formes de pollutions olfactives. « Le délégataire doit présenter dans son offre toutes les mesures nécessaires qu’il compte prendre pour pallier les problèmes de la pollution olfactive. Cet aspect sera bien évalué lors du jugement des offres », peut-on lire, en gras, sur le document. Le délégataire doit notamment mettre en place les installations nécessaires, les entretenir et les gérer durant toute la période du contrat pour supprimer toutes les nuisances liées au fonctionnement de toutes les composantes du CEV, notamment les odeurs. Le délégataire doit mettre en place un système automatisé de contrôle des nuisances olfactives.
Energies renouvelables
En matière de cogénération, le délégataire s’engage à valoriser les quantités de biogaz générées par les casiers des anciennes décharges et des futurs casiers. Il pourra utiliser cette énergie pour sa consommation propre. « Toute valorisation du biogaz sera effectuée en cohérence avec les engagements climatiques du Royaume », peut-on encore lire.
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Le soumissionnaire peut également proposer le recours aux énergies renouvelables pour la production de l’énergie suffisante pour les installations à mettre en place. Pour la valorisation énergétique, le délégataire peut inclure dans son offre la mise en place des installations nécessaires à la cogénération, y compris les générateurs d’électricité à rendement optimal pour maximiser la transformation du méthane en énergie électrique.
Notons que la date d’ouverture des plis relatifs à cet appel d’offres a été fixée au 1er mai 2024 à 11 heures.