Portrait

Best Financière. L’ascension inébranlable de Zouhair Bennani, figure incontournable de la grande distribution au Maroc

Zouhair Bennani, l’un des entrepreneurs les plus emblématiques du Royaume, poursuit son ascension fulgurante après avoir levé un milliard de DH pour financer l’ambitieux développement de son Groupe LabelVie, filiale de la holding de participation Best Financière qu’il préside. Parti presque de rien, cet autodidacte de la grande distribution, a su transformer un rêve audacieux en un empire, aujourd’hui incontournable au Maroc. Avec son partenaire de longue date et cofondateur, Rachid Hadni, Bennani n’a cessé d’élargir son horizon, avec pour ambition de passer de 197 magasins en 2024 à 953 en 2028, doublant ainsi son chiffre d’affaires pour atteindre 28 milliards de DH. Une success story impressionnante et un modèle de persévérance dans un secteur hautement compétitif.

En ce début d’année 2025, Zouhair Bennani, le cofondateur du Groupe LabelVie, se tient à la tête d’un empire florissant dans le secteur de la grande distribution. Un homme d’affaires comblé, sans conteste, mais aussi un visionnaire qui n’a jamais cessé de croire en son rêve. Son entreprise vient d’achever avec succès une émission obligataire ordinaire par placement privé, d’un montant impressionnant de 1 milliard de DH, destiné à financer l’ambitieux plan de développement de LabelVie. Une opération qui vient également diversifier les sources de financement du groupe, tout en optimisant leurs coûts. Un coup de maître qui témoigne de la solide stratégie financière du groupe LabelVie, la filiale du Groupe Best Financière.

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Ce n’est pas la première fois que Zouhair Bennani mène son enseigne à de telles réussites. Au cours des dix dernières années, le Groupe LabelVie a levé des milliards de DH par des émissions obligataires, prouvant ainsi la solidité et la confiance des investisseurs dans sa gestion. Mais cette réussite, qui paraît aujourd’hui presque évidente, a été construite sur des bases modestes, loin des projecteurs.

Des débuts modestes

Le parcours de Zouhair Bennani est celui d’un homme parti de rien pour atteindre des sommets. Fils d’instituteur et enfant de menuisier, il n’a jamais oublié ses origines modestes. Le chemin qu’il a parcouru est une histoire de détermination, de résilience, mais aussi d’une vision unique du monde des affaires. Aujourd’hui, son groupe, LabelVie, est le numéro deux du secteur de la grande distribution au Maroc en termes de surface commerciale, et le numéro un en nombre de magasins.

L’aventure de Zouhair Bennani commence à Rabat, en 1984, lorsqu’il rentre d’études en France. Diplômé en ingénierie informatique et titulaire d’un diplôme de 3e cycle en management de la Sorbonne, il n’hésite pas à se lancer dans la maintenance de matériel médical. Mais l’appel de la technologie et des affaires est plus fort. Une année plus tard, il s’aventure dans le domaine de la micro-informatique, un secteur en plein essor, alors dominé par des géants comme CBI et Nixdorf, avec des droits de douane élevés. C’est un marché encore jeune, et les opportunités sont rares. Mais Zouhair ne se laisse pas décourager.

Aux portes de la grande distribution

C’est alors qu’il déniche une opportunité inattendue : un supermarché à louer dans le quartier de Souissi, à Rabat. L’endroit dispose déjà d’une autorisation pour ouvrir un magasin. Il est convaincu qu’il peut faire quelque chose de grand. Mais, alors que son rêve de se lancer dans l’informatique bute sur les difficultés du marché, une idée nouvelle émerge. Avec deux autres jeunes ingénieurs, Rachid Hadni et Adnane Benchekroun, qui partagent ses ambitions et son esprit d’aventure, Zouhair Bennani décide de se tourner vers un secteur encore plus inconnu et sous-développé à l’époque : la grande distribution.

L’enthousiasme est à son comble, mais ils manquent cruellement d’expérience et de ressources. Ils se heurtent rapidement à des problèmes de financement. Le projet semble fou, irréalisable même. Mais la détermination de ces jeunes ingénieurs, leur goût du challenge et leur foi dans l’avenir du marché marocain sont plus forts que les obstacles. Ils n’hésitent pas à convaincre leurs proches de les soutenir dans cette aventure.

Naissance de Hyper S.A

En 1985, après avoir monté la société d’investissement Best Financière, leur rêve prend forme. C’est le début d’une belle aventure entrepreneuriale. Les années qui suivront verront leur audace récompensée par la création de Hyper S.A (qui deviendra LabelVie), un acteur majeur de la grande distribution, qui, aujourd’hui, est devenu une référence au Maroc.

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Le vendredi 13 juin 1986, Zouhair Bennani, accompagné de ses partenaires Rachid Hadni et Adnane Benchekroun, ouvre son premier supermarché sous l’enseigne Hyper S.A.. Situé sur la route des Zaërs à Rabat, ce supermarché de 750 m² est accompagné d’une galerie commerciale de 15 stands. C’est un moment décisif, mais aussi une véritable aventure. Leurs moyens sont limités, et les défis ne manquent pas. Les trois associés, conscients des difficultés financières qui s’annoncent, mettent la main à la pâte, que ce soit en caisse, dans les rayons ou en sécurité. Chaque jour, ils se battent pour faire tourner leur magasin et surmonter les obstacles qui se dressent sur leur route.

Un coup dur !

En 1987, un deuxième point de vente ouvre ses portes dans le quartier Agdal à Rabat, suivi d’un troisième à Casablanca en 1989, dans le quartier Romandie II. Mais malgré leurs efforts, l’entreprise peine à décoller. Le modèle économique reste flou et les difficultés financières persistent. Après quatre années de lutte, une remise en question s’impose. Dans un tournant décisif, Adnane décide de se retirer du projet, échappant ainsi à l’incertitude pour rejoindre une autre aventure. Zouhair et Rachid, eux, refusent de baisser les bras.

Conscients qu’ils doivent repenser leur approche, les deux entrepreneurs se recentrent sur leur magasin historique, celui de la route des Zaërs. Ils prennent une décision stratégique importante : investir dans l’humain. Ce choix de recruter des talents et des compétences va se révéler crucial. En parallèle, ils prennent la décision de céder leurs autres points de vente : le supermarché de Casablanca en 1991 et celui d’Agdal en 1993. Ce recentrage, couplé à l’injection de nouveaux fonds, commence à porter ses fruits.

La consolidation et le tournant stratégique des années 90

En 1995, LabelVie devient un acteur plus structuré de la grande distribution, avec l’acquisition d’un nouveau magasin de 950 m² situé dans le quartier Hay Riad à Rabat. Puis, en 1997, Zouhair Bennani et Rachid Hadni franchissent une nouvelle étape en créant une centrale d’achat. Cette centralisation des achats et des stocks leur permet d’optimiser leur fonctionnement interne. L’expansion continue avec l’acquisition d’un point de vente de 750 m² à Agdal, le Hyper Shem’s, en 1999.

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L’idée d’ouvrir des centres commerciaux commence à germer dans l’esprit de Zouhair Bennani. Mais l’immobilier représente un risque important et un obstacle majeur en raison des coûts élevés. L’achat de magasins montre à Zouhair que l’immobilier absorbe une grande partie des fonds propres, ce qui le pousse à repenser son modèle d’expansion. Refusant de se laisser submerger par la mode des hypermarchés, et face à la pénurie de foncier disponible, il décide de se tourner vers les moyennes surfaces, stratégiquement implantées dans des zones d’achalandage importantes. C’est à ce moment qu’une rencontre clé va changer la donne : Zouhair Bennani croise la route d’Henry Hermand, l’un des pionniers de la grande distribution en France, à la tête du groupe Progest. Ensemble, ils fondent Best Real Estate, ancêtre d’Aradei, et y logent toutes leurs acquisitions immobilières.

Un premier centre commercial et nouveaux investisseurs

En 2001, ils lancent le premier centre commercial sur la route des Zaërs, avec un supermarché, un food-court, et quatre magasins à louer. Ce projet marque le début d’une nouvelle ère pour LabelVie. L’année suivante, l’entreprise évolue avec l’intégration de toutes ses enseignes sous une même marque ombrelle : LabelVie, devenant ainsi la première chaîne de supermarchés à capitaux marocains.

Zouhair Bennani, toujours à l’affût des bonnes opportunités, parvient également à attirer de nouveaux investisseurs. En 2002, grâce à une rencontre décisive avec Amine Bouabid, directeur général de Salafin, le groupe BMCE Bank, à travers sa filiale Salafin, et l’investisseur Cyrus Capital Ltd, entre au capital d’Hyper S.A. Ce partenariat permet à Zouhair et Rachid d’acquérir la société espagnole Superdiplo, propriétaire de l’enseigne SuperSol. L’acquisition porte sur deux points de vente : Casablanca Vélodrome et Rabat Ambassador, ce dernier n’ayant jamais été exploité.

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L’année 2003 marque un tournant stratégique pour Zouhair Bennani et son entreprise LabelVie. Toujours animé par sa vision de démocratiser l’accès à la grande distribution moderne au Maroc, il poursuit son expansion avec succès. À peine un an après l’acquisition par fusion du supermarché Maromarché de 1200 m², situé au quartier Hassan à Rabat, Bennani ouvre son 5e magasin LabelVie en plein cœur du centre-ville de Rabat, sur 800 m². Mais ce n’est pas tout. Cette même année, Bennani inaugure également un 7e magasin de 1500 m² à Kenitra, consolidant ainsi sa présence dans des villes stratégiques du royaume.

Avec un chiffre d’affaires annuel de 100 millions de DH et 150 employés, LabelVie connaît une forte croissance. L’élément humain, au centre de la stratégie de Bennani, devient un levier essentiel pour contrer la concurrence féroce dans un secteur où l’innovation et l’adaptabilité sont clés. Cependant, cette réussite n’a pas été immédiate. L’entreprise a dû surmonter de nombreux défis, dont la sortie de certains actionnaires, comme Adnane Benchekroun, l’arrivée de nouveaux grands acteurs internationaux, tels que Franprix, Supersol, Makro, et l’ONA avec son enseigne Marjane, qui a introduit le format hypermarché au Maroc dès 1991.

Othman Benjelloun entre dans le capital

En 2004, Bennani, toujours en quête de partenaires stratégiques pour renforcer ses positions, ouvre le capital de LabelVie à deux acteurs majeurs : le fonds d’investissement bahreïni Esterad et le président de BMCE Bank, Othman Benjelloun, qui entre dans le capital de l’entreprise à hauteur de 10% et 12% respectivement. Ce rapprochement, facilité par Amine Bouabid, le directeur général de Salafin, qui avait déjà joué un rôle crucial dans l’entrée de Carrefour dans le capital de LabelVie, représente un tournant stratégique pour Bennani. Ces nouveaux investisseurs offrent à LabelVie un soutien financier décisif. Fort de ces fonds, Bennani ouvre son 8e magasin LabelVie à Meknès, un point de vente de 2 000 m², suivi d’autres ouvertures à Settat, Casablanca et ailleurs.

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Othman Benjelloun, avec son expertise dans la gestion d’investissements à grande échelle, devient un actionnaire clé et un mentor pour Bennani. Son implication dans le projet contribue à renforcer la crédibilité de LabelVie sur le marché marocain et lui permet de naviguer à travers la concurrence de plus en plus intense.

Saïd Alj et Moulay Hafid Elalamy aussi

En 2006, Bennani poursuit son expansion en ouvrant le capital de Retail Holding à un autre acteur majeur : Saïd Alj, le patron du groupe Sanam Holding, rencontré lors d’un voyage économique organisé en Algérie. Alj entre dans le capital à hauteur de 34%, une collaboration stratégique qui permet à LabelVie de bénéficier d’une solide alliance industrielle et d’ouvrir de nouvelles opportunités commerciales. Ce partenariat devient essentiel pour le développement de LabelVie dans le secteur de la grande distribution.

En 2007, Bennani accueille également Moulay Hafid Elalamy dans le tour de table de Retail Holding, consolidant ainsi son réseau d’investisseurs influents. Cette année-là, Bennani poursuit son expansion avec l’ouverture de plusieurs magasins, notamment dans des quartiers stratégiques de Casablanca et d’El Jadida, portant son nombre de points de vente à 13.

Le tournant majeur survient en 2008. Après l’absorption de la société Wabi et l’ouverture de plusieurs magasins, dont le 14e à Lissasfa à Casablanca, Bennani décide de se restructurer et de lever des fonds à travers une introduction en bourse. Il réussit ainsi une levée de 524 millions de DH, entièrement consacrés à l’expansion de LabelVie. En 2009, Bennani poursuit son expansion avec l’ouverture de magasins dans des quartiers stratégiques de Casablanca, Mohammedia, Marrakech, et Fès, tout en se lançant dans un partenariat exclusif avec Carrefour pour ouvrir le premier hypermarché Carrefour à Salé.

Coup d’accélérateur aux ouvertures de supermarchés

En 2009, l’extension de LabelVie prend une dimension encore plus grande avec l’acquisition de plusieurs supermarchés Franprix au Maroc, dont des magasins à Mohammedia, Casablanca et Alia, et l’ouverture de nombreux autres magasins à travers le pays. À la fin de l’année 2009, Bennani réorganise ses magasins sous la marque Carrefour Market et, l’année suivante, poursuit son expansion avec l’ouverture de nouveaux magasins et de centres commerciaux, comme le centre commercial Al Mazar à Marrakech, profitant du boom immobilier et touristique qui secoue la ville à cette époque.

L’opportunité en or offerte par la multinationale allemande Metro

En 2010, il continue son ascension avec l’ouverture de magasins LabelVie Express à Casablanca et Kénitra, tout en introduisant des sacs biodégradables dans ses magasins. Mais c’est durant cette même année que l’opportunité en or se présente à nouveau : la multinationale allemande Metro, présente au Maroc avec huit hypermarchés et un précieux portefeuille foncier, décide de se retirer du pays. Elle lance alors un appel d’offres international pour céder ses actifs.

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Mais Bennani, à la tête de LabelVie, ne laisse pas passer cette chance. Dès le départ, il réussit à convaincre les dirigeants de Metro de transformer cet appel d’offres en une négociation exclusive. Il met en place un plan de financement audacieux grâce à une levée obligataire de 500 millions de DH. En un clin d’œil, l’affaire est conclue. Grâce à cette acquisition, LabelVie se hisse au rang de numéro 2 du secteur, un tournant majeur pour le groupe. En quelques mois, Bennani fait l’acquisition de huit points de vente stratégiques répartis danssept villes marocaines et intègre près de 1 400 nouveaux collaborateurs dans son équipe.

La face cachée de Metro

Cependant, cette réussite apparente cache un défi de taille. Le réseau de Metro, loin d’être rentable, nécessite une sérieuse remise à niveau. En l’espace de trois ans, les pertes cumulées atteignent 50 millions de DH. Zouhair Bennani, loin de se laisser abattre, prend la situation en main. En 2011, il initie un remodelage complet du réseau, changeant l’enseigne des supermarchés LabelVie pour en faire des Carrefour Market. Mais ce n’est pas tout. Dans cette même année, Bennani inaugure également la plateforme logistique de Skhirat, un atout stratégique pour le groupe.

Cherchant à affiner sa stratégie, il se rend au Brésil, où Carrefour vient d’acquérir le format hyper-cash Atacadao. Bien qu’il soit réticent à déployer ce modèle au Maroc, le géant français hésite. Mais Bennani ne baisse pas les bras. Avec détermination, il convainc Carrefour de tenter l’aventure au Maroc. Ce choix, loin d’être évident à l’époque, se révélera finalement judicieux. Cette décision sera couronnée de succès à long terme et contribuera à diversifier les activités de LabelVie.

La leçon brésilienne

En 2012, Zouhair prend une décision stratégique majeure pour le groupe : il lance le concept Atacadao, un modèle innovant qu’il teste d’abord sur le magasin d’Aïn Sebaa. Convaincu par la réussite de cette étude pilote, il décide, un an plus tard, de transformer les sept autres magasins Metro en Atacadao, marquant ainsi une nouvelle étape dans la diversification du groupe.

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En 2014, avec un réseau désormais structuré autour de trois formats (l’hyper-cash, l’hypermarché et le supermarché) Bennani réalise un coup d’envergure en levant 1,5 milliard de DH via un emprunt obligataire et en titrisant vingt de ses biens pour un montant de 456,8 millions de DH. Cette manœuvre financière permet de financer une partie de ses ambitieux projets d’investissements, tout en reprofilant sa dette, un levier essentiel pour poursuivre sa croissance.

L’internationalisation

Mais l’ambition de Zouhair Bennani ne s’arrête pas aux frontières du Maroc. Fin 2014, il concrétise un projet à l’international en entrant sur le marché africain. Il acquiert une part minoritaire dans la Compagnie de distribution de Côte d’Ivoire (CDCI), l’un des deux grands opérateurs de distribution moderne en Côte d’Ivoire, en partenariat avec Amethis, un fonds d’investissement lié à la famille Rothschild. Cette expansion marque un tournant stratégique dans la vision de Bennani pour le groupe LabelVie.

Quelques mois plus tard, en juin 2015, Bennani parvient à un autre exploit financier : il obtient le soutien de la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD), qui investit 45 millions d’euros dans Vecteur LV (VLV), la filiale immobilière de LabelVie. Ce premier investissement ouvre la voie à d’autres levées de fonds, permettant à VLV de se positionner comme un leader de l’immobilier commercial au Maroc et d’être le premier OPCI (Organisme de Placement Collectif Immobilier) du pays. Pour Bennani, ce partenariat avec la BERD est essentiel pour accélérer la croissance de LabelVie et optimiser la gestion de ses actifs immobiliers.

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L’année 2016 marque une nouvelle avancée dans la stratégie immobilière de Bennani. VLV fusionne avec Best Real Estate (Petra), une foncière spécialisée dans le développement et la gestion de centres commerciaux. Cette fusion permet de créer un acteur de référence dans l’immobilier commercial locatif au Maroc, consolidant encore la position de leader du groupe dans ce domaine.

Naissance de l’enseigne Supeco

En parallèle, Zouhair Bennani continue d’innover dans le secteur de la distribution. Après avoir procédé à une augmentation de capital de LabelVie de 396 millions de DH, il lance le concept « Carrefour Gourmet » en 2017, un nouveau format de supermarché haut de gamme, avec un premier point de vente au Vélodrome à Casablanca. Quelques mois plus tard, il lance également l’enseigne Supeco, avec l’ouverture de quatre magasins à Casablanca en 2018, visant à répondre à une demande croissante pour des produits à prix compétitifs.

Avec un groupe en pleine expansion, le patron de LabelVie annonce, en 2019, un programme ambitieux de 15 nouvelles ouvertures de magasins, suivi de 17 en 2020 et 16 en 2021, nécessitant un investissement global de 2 milliards de DH. Pour financer ce programme, il choisit de recourir à des émissions obligataires, levant 750 millions de DH en 2019, 600 millions en 2020, et 800 millions en 2021. Cette année-là, LabelVie diversifie encore son offre avec le lancement de « Carrefour Express », un nouveau concept qui complète son large éventail de formats.

Grâce à la vision stratégique et à sa détermination, le groupe LabelVie a considérablement élargi son réseau. En 2021, il comptait 93 supermarchés Carrefour Market et 117 magasins tous formats confondus, répartis sur 27 villes du Royaume, consolidant ainsi sa position de leader dans le secteur de la distribution au Maroc.

Un coup stratégique majeur en Côte d’Ivoire

En 2019, Zouhair Bennani, toujours en quête de nouveaux horizons pour son groupe LabelVie, réalise un coup stratégique majeur en Afrique de l’Ouest. Grâce à une levée de fonds réussie, il rachète la Compagnie de Distribution de Côte d’Ivoire (CDCI). Il acquiert ainsi les 40 % détenus par Yasser Ezzedine, un homme d’affaires ivoiro-libanais qui avait racheté cette ancienne filiale d’Unilever en 2002, et les 25 % détenus par Amethis, un fonds d’investissement. Cette transaction, qui faisait suite à un accord de promesse d’achat signé en 2014, marque un tournant pour Retail Holding, la maison mère de LabelVie.

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Avec environ 150 magasins à travers le pays, CDCI, présent sur les segments du gros et du détail, cible principalement les classes moyennes et populaires de la Côte d’Ivoire. Cependant, cette acquisition n’est pas passée inaperçue, notamment auprès de Carrefour, partenaire historique de Bennani au Maroc, qui se retrouve désormais en concurrence directe avec lui en Afrique de l’Ouest.

Ce n’était pas la première fois que Zouhair Bennani bouleversait les plans de ses concurrents. Par le passé, il avait déjà fait parler de lui en présentant une offre d’achat pour la filiale marocaine de l’assureur suisse Zurich, avec une proposition de près de 1,5 milliard de DH. À cette occasion, il avait créé Best Assurance Sarl, un projet ambitieux qui ne manqua pas de secouer le secteur financier au Maroc.

Parallèlement à ses acquisitions, Bennani continue de prendre des risques calculés pour assurer la croissance de son groupe. En pleine crise du coronavirus et après un krach boursier, il décide de lancer en Bourse sa filiale immobilière Aradei Capital. Un pari audacieux qui se soldera par un immense succès. La société, qui cherchait à lever 500 millions de DH pour financer ses investissements en immobilier locatif, voit sa valorisation atteindre 2,6 milliards de DH, bien au-delà des attentes. L’IPO, initialement prévue à 600 millions de DH, devient un véritable triomphe, consolidant encore davantage la position de Bennani sur le marché.

Une boulimie qui inquiète les Français

En 2022, l’ambition de Zouhair Bennani inquiète même les géants européens. Le magazine français L’Express consacre une enquête à cet homme d’affaires marocain, surnommé « le prince du supermarché marocain ». Le titre de l’enquête en dit long : « Zouhair Bennani, le Marocain qui veut récupérer un magasin Carrefour par mois ».

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Le reportage révèle comment Bennani, discrètement mais efficacement, prend le contrôle de plusieurs magasins Carrefour en France, par le biais de contrats de location-gérance. En quelques mois, son entreprise LabelVie parvient à acquérir une part importante du réseau du géant français, une offensive qui ne passe pas inaperçue et qui positionne Bennani comme un acteur incontournable de la grande distribution, aussi bien au Maroc qu’à l’international.

Aujourd’hui, après 39 années de croissance et de succès, le groupe de Zouhair Bennani s’impose comme une référence incontournable au Maroc. Avec un réseau de 225 points de vente répartis sur 31 villes, il totalise près de 286 000 m² de surface de vente. Ses enseignes, incluant Carrefour, Carrefour Market, Carrefour Express et Atacadao, emploient près de 9000 collaborateurs, dont certains ont récemment eu l’opportunité de devenir salariés-actionnaires, renforçant ainsi leur engagement envers l’entreprise.

Le pari gagnant des magasins Atacadão

La dernière grande ouverture du groupe a eu lieu le 26 décembre 2024, avec l’inauguration du 19ᵉ magasin Atacadão à Khémisset. Cette inauguration clôture une année particulièrement dynamique, marquée par des ouvertures à Taroudant, Taourirt, Béni-Mellal, Kelaât Sraghna, Nador et Khémisset. Avec un investissement total dépassant les 525 millions de DH, Atacadão a renforcé sa présence dans 18 villes, portant sa surface de vente à plus de 70 000 m². Le succès d’Atacadão au Maroc repose sur un modèle novateur de libre-service, le concept cash & carry, qui attire principalement les professionnels de la distribution traditionnelle ainsi que les hôteliers et restaurateurs. Ce format s’adresse également aux particuliers, leur permettant d’améliorer leur pouvoir d’achat grâce à un assortiment de plus de 7000 références.

Au départ réticent à l’idée de déployer Atacadão au Maroc, le groupe Carrefour, voyant le succès du concept, a fait appel à Zouhair Bennani pour introduire ce modèle discount brésilien en France en 2024. Grâce à la réussite du format au Maroc, Carrefour a souhaité s’appuyer sur l’expertise du groupe LabelVie (qui a mis la main sur six hypermarchés Carrefour en France) pour lancer le premier magasin Atacadão en Europe, à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. Ce magasin de 10 000 m², exploité par LabelVie, s’adresse à la fois aux professionnels et aux particuliers, offrant des produits en grands conditionnements à des prix 10 à 15 % inférieurs à ceux des hypermarchés traditionnels. Cette initiative est d’autant plus pertinente face à la forte inflation qui sévit en France.

Passer de 197 magasins en 2024 à 953 en 2028

Parti avec des moyens limités, le groupe LabelVie, fondé par Zouhair Bennani et Rachid Hadni, a traversé les époques avec une ambition de croissance inébranlable. Aujourd’hui, près de 40 ans plus tard, ils ne sont toujours pas rassasiés. Bien que Zouhair Bennani se soit retiré de son poste de PDG en 2022, laissant la présidence du Conseil d’administration à son partenaire Rachid Hadni, il continue de jouer un rôle clé dans la stratégie du groupe. Bennani, désormais à la tête de Best Financière, se concentre sur les grandes orientations, tandis qu’Hadni pilote l’exécution avec une équipe solide, expérimentée et très impliquée.

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Le groupe a clôturé l’année 2023 avec un chiffre d’affaires record de près de 16 milliards de DH, un montant presque triple de celui d’il y a dix ans, et un retour sur les capitaux propres (ROE) supérieur à 16 %. Ces résultats exceptionnels sont le fruit d’une stratégie multiformat, permettant au groupe de proposer une large gamme de magasins adaptés à tous les types de clients. Aujourd’hui, LabelVie ambitionne de passer de 197 magasins en 2024 à 953 en 2028, en mettant l’accent sur les formats à fort potentiel tels que Atacadão, Supeco et Carrefour Express. Ces formats, moins gourmands en investissements, ciblent une clientèle sensible au prix, une clientèle que le groupe peut facilement atteindre grâce à son pouvoir de négociation et à sa centrale d’achat performante.

Zouhair Bennani a tracé une feuille de route ambitieuse pour les années à venir. Selon son plan d’affaires, le groupe devrait atteindre un chiffre d’affaires de 28 milliards de DH d’ici 2028, doublant ainsi son volume actuel. Une promesse ambitieuse, mais qui repose sur une stratégie bien définie. Il prévoit une stabilité du taux de marge d’EBITDA à 9,3%, un taux qui serait soutenu par un mix de formats qui permettraient de réduire les prix tout en optimisant l’efficacité opérationnelle et en réalisant des économies d’échelle.

Le Supeco, aujourd’hui à peine 1% des ventes, devrait représenter environ 7% du volume des ventes en 2028, tandis que Carrefour Express augmenterait sa part à 9% contre 5% actuellement. Mais la véritable vedette de cette nouvelle stratégie est Atacadão. Ce format devrait passer de 13% à 41% des volumes écoulés, grâce à l’ouverture de 36 magasins supplémentaires. Pour réaliser cet objectif de croissance, Bennani prévoit un investissement de 7 milliards de DH, dont 80% seraient financés par la capacité d’autofinancement de LabelVie.

Bennani et son groupe bénéficient également des revenus générés par leurs participations dans deux grandes foncières : Aradei Capital et Terramis. À l’horizon 2028, le groupe ambitionne de réduire son taux d’endettement à 44,4% contre 53,1% actuellement, avec un résultat financier d’environ 40 millions de DH, contre un résultat proche de l’équilibre aujourd’hui. Le taux de distribution des dividendes devrait atteindre 58%, contre 53% aujourd’hui, offrant ainsi un bon équilibre entre financement de la croissance et rémunération des actionnaires.

Des filiales rentables

Au-delà de la grande distribution, le groupe de Zouhair Bennani s’est diversifié au fil des années. Aradei Capital, avec ses 57,4% de parts, est chargé de la gestion du patrimoine foncier et immobilier du groupe. Une autre filiale, SLV (100%), est responsable des stations-service installées dans les grandes surfaces LabelVie, tandis que HLV (95%) gère les hypermarchés Carrefour. L’enseigne Atacadão, quant à elle, est exploitée par Maxi LV (95%). Carrefour International, bien que n’ayant qu’une présence minoritaire dans ces filiales opérationnelles, reste un partenaire stratégique du groupe, particulièrement dans les segments hypermarché et hyper cash.

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Le groupe possède également trois autres filiales, Mobimarket, Berkane Plazza et SILAV, bien que ces dernières ne soient pas encore actives. Concernant Mobimarket, par exemple, LabelVie a, en 2019,  racheté 50% des actions de Mobimarket auprès de Mohamed Reguigue, son ancien associé, mettant fin à un partenariat qui n’a pas porté ses fruits. Ce rachat avait pour objectif de renforcer l’offre de la maison mère en zone rurale, un marché souvent négligé par les grandes surfaces. Mobimarket envisageait des superettes mobiles, adaptées aux besoins spécifiques de cette population rurale, représentant la moitié du territoire marocain.

La carte des franchises

Le groupe Retail Holding, une société qui détient une part majoritaire de 50,85 % dans LabelVie, gère une multitude d’enseignes, et se distingue par sa capacité à s’adapter aux évolutions du marché. Les supermarchés, aussi performants soient-ils, ne suffisaient plus à satisfaire les objectifs ambitieux du groupe. Bennani a alors compris qu’il fallait aller au-delà de la simple distribution de produits : il fallait créer un véritable environnement commercial. C’est ainsi qu’il a décidé de se lancer dans le développement de centres commerciaux. Mais pour que ces centres attirent réellement les consommateurs, il était nécessaire d’aller encore plus loin : agrandir les espaces et y intégrer des enseignes qui se démarquent.

C’est dans cette logique de diversification et d’innovation qu’il a élargi son champ d’action, cherchant à attirer des franchises internationales et à renforcer l’attrait des centres commerciaux sous sa gestion. Un des premiers grands succès dans cette direction fut l’introduction de Virgin Megastore au Maroc. En 2010, Bennani ouvre un Virgin Megastore au centre commercial Almazar de Marrakech après avoir acquis l’exclusivité de la licence en 2007. La culture étant un domaine auquel il porte une attention particulière, l’ouverture de Virgin Megastore est rapidement devenue un symbole de l’engouement pour les produits culturels et technologiques au Maroc. Aujourd’hui, l’enseigne compte neuf magasins au Maroc, et est un acteur incontournable dans le secteur Hi-Tech et des biens culturels.

Ce n’était pourtant que le début de l’expansion de Bennani dans le secteur de la franchise internationale. En 2011, il fait une nouvelle percée en introduisant Burger King au Maroc. Le premier restaurant ouvre au Morocco Mall à Casablanca, et c’est un succès immédiat. Le groupe de Bennani, via sa filiale General First Food Services (GFFS), devient le master franchisé pour le Maroc, opérant de manière autonome grâce à une joint-venture avec le groupe saoudien Olayan Group, qui détient les droits de Burger King dans la région MENA. Aujourd’hui, le groupe possède 42 restaurants Burger King à travers le Maroc, et emploie plus de 1 000 personnes. L’ouverture d’un nouveau restaurant à Settat en décembre dernier marque l’étape 42, et s’inscrit dans un plan ambitieux d’expansion avec cinq nouveaux restaurants prévus d’ici 2025. Après sept années d’efforts, la chaîne a commencé à dégager des bénéfices significatifs à partir de 2018, avec un chiffre d’affaires supérieur à 110 millions de DH.

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Zouhair Bennani ne s’est pas limité à la restauration rapide et a poursuivi son expansion dans d’autres secteurs. En 2012, il réussit un autre coup de maître en apportant Kiabi au Maroc. Son groupe devient master franchisé pour cette enseigne de mode, grâce à sa filiale Modes et Nuances. Le premier magasin ouvre à Casablanca, au quartier Maarif, et l’enseigne connaît un franc succès. Aujourd’hui, Kiabi compte près de vingt magasins répartis dans une dizaine de villes marocaines, ce qui en fait un acteur majeur du secteur de l’habillement au Maroc.

L’échec Gifi

Cependant, le parcours de Bennani n’a pas été exempt d’échecs. L’un des plus notables fut son expérience avec Gifi. Bien que l’enseigne semblait prometteuse avec son positionnement sur des produits de décoration à bas prix et une approche fondée sur la qualité européenne, le marché marocain ne répond pas aux attentes. Bennani avait pourtant mis en place une stratégie soignée, avec des magasins adaptés et une équipe commerciale dynamique. Mais la concurrence, notamment sur les prix à Derb Ghallef, a rendu difficile l’implantation de Gifi au Maroc. Ce revers a été un véritable apprentissage pour Bennani, qui a su tirer les leçons de cet échec pour adapter ses futures stratégies. Aujourd’hui, Retail Holding est une référence dans le secteur de la distribution et des franchises internationales au Maroc.

Actuellement, outre LabelVie,  Modes et Nuances (Kiabi), General First Food Services (Burger King), Virgin North Africa (Virgin), Retail Holding compte deux autres filiales : Retail Holding Africa dédiée aux investissements en Afrique qui détient une participation dans la Compagnie de distribution de Côte d’Ivoire (CDCI), et R Holding Invest, qui prend des participations directes ou indirectes, sous quelque forme que ce soit, dans toutes sociétés à créer ou déjà existantes.

L’ampleur de ces investissements reflète la vision globale de Zouhair Bennani, qui a su élargir son champ d’action au-delà du Maroc. Le groupe Retail Holding est aujourd’hui soutenu par des partenaires financiers tels que IFC, Fipar-Holding et CDG Invest Growth, qui y détiennent une participation de 21,5 %, aux côtés de Best Financière et Sanam Group.

Best Health, le l’autre pôle de Best Financière

Retail Holding, qui est dirigé par Riad Laissaoui depuis 2015, fait partie du groupe Best Financière, présidé par Zouhair Bennani. Si ce dernier a su se diversifier avec succès dans le secteur de la distribution, il a également bâti un second pôle d’activité dans le domaine de l’équipement médical, un secteur que Bennani connaît bien puisqu’il a fait ses premiers pas dans le monde des affaires au Maroc grâce à cette activité. C’est en 1991 qu’il lance Best Health, une société dédiée à la distribution d’équipements médicaux. En 2012, ce pôle dédié aux équipements médicaux réalise une acquisition stratégique en rachetant les activités Healthcare de Philips au Maroc, via sa filiale Scrim. En 2023, ce domaine d’activité a franchi une étape importante avec un contrat important (avec T2S, fabricant marocain de matériel médical contrôlé par Helios Investment Partners et Medexel, représentant du groupe chinois Mindray) pour la fourniture et l’installation d’équipements médicaux dans le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) d’Agadir, pour un montant de 2,3 milliards de DH.

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Une autre acquisition importante a eu lieu en 2020, lorsque Best Health a racheté Mabiotech, un acteur majeur dans la distribution d’équipements de laboratoires au Maroc. Cette même année, Best Health prend également le contrôle de Saïss Environnement, une société spécialisée dans la gestion des déchets médicaux et pharmaceutiques.

Au sein de ce groupe, Best Health regroupe également plusieurs autres filiales, telles que Soma Medical, leader dans l’équipement médico-chirurgical et scientifique, ainsi que TMS, une société spécialisée dans la radiothérapie et la radiochirurgie, avec des filiales en Tunisie et au Sénégal. Récemment, Best Health a levé 250 millions de DH dans le cadre d’un placement privé, une opération financée par plusieurs institutionnels, permettant de soutenir ses projets de développement. En 2023, Best Health a réalisé un résultat net de 43,9 millions de DH, en hausse de 45 % par rapport à l’année précédente.

La direction de Best Health est assurée par Adil Bennani. Ce dernier, diplômé en gestion d’entreprise et ingénieur de formation, a rejoint Best Health en 2005 après une carrière dans les télécommunications et la gestion de systèmes. Depuis sa prise de fonction, Adil a largement contribué à la croissance et à l’expansion de la société, notamment à travers des acquisitions stratégiques et des partenariats avec des acteurs internationaux comme Philips.

Best Financière, la discrète holding de participation

Le groupe Best Financière, qui a été fondé en 1985, est ainsi organisé autour de deux pôles d’activités principaux : la distribution, via Retail Holding, et l’équipement médical, via Best Health. Les principaux actionnaires de Best Financière incluent AZ Développement (55,3 %), YADOGHI Capital (29,5 %) et Zouhair Bennani, qui détient une part significative de 7,12 %. À travers cette structure, le Président de Best Financière a réussi à diversifier ses investissements et à bâtir un empire qui touche à la fois la distribution de biens de consommation et les technologies de la santé.

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Le parcours de Zouhair Bennani est un modèle de réussite dans le monde des affaires, tant par sa capacité à anticiper les évolutions du marché que par son audace à investir dans des secteurs d’avenir. Grâce à sa vision stratégique, il a permis à Retail Holding et Best Health de se positionner parmi les leaders de leurs secteurs respectifs.

 
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