Sahara

Cinq choses à retenir du nouveau rapport d’Antonio Gueterres sur le Sahara

Le secrétaire général des Nations Unies, le Portugais Antonio Gueterres, a présenté dernièrement son rapport annuel sur la question du Sahara devant le Conseil de sécurité. Voici les cinq choses à en retenir:

Prolongation pour une année supplémentaire

Comme prévu, António Guterres a recommandé de proroger d’une année le mandat de la MINURSO, jusqu’au 31 octobre 2025. Le Conseil de sécurité se réunira le 30 octobre courant pour adopter la nouvelle résolution sur le Sahara marocain, qui sera présentée par le porte-plume américain.

-Evolution de la position française

Le Secrétaire général des Nations Unies a souligné la lettre adressée par le président français Emmanuel Macron à Sa Majesté le Roi Mohammed VI, soutenant l’autonomie sous souveraineté marocaine comme unique cadre de résolution du différend autour du Sahara marocain.

La France, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, joue un rôle crucial dans les dynamiques de ce dossier. Cette évolution a le potentiel de faciliter une avancée au sein du Conseil, qui, dans ses résolutions depuis 2007, considère déjà positivement l’Initiative marocaine d’autonomie, la qualifiant de “sérieuse et crédible”.

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Le soutien français clair à la souveraineté marocaine sur les provinces du Sud vient renforcer une reconnaissance plus large de l’Initiative d’autonomie, lui conférant une légitimité plus forte sur la scène internationale comme la seule et unique solution viable à ce différend.

Quelque 110 États membres des Nations Unies, dont deux membres permanents du Conseil de sécurité, 19 membres de l’Union européenne et de nombreux pays d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine et du monde arabe, ainsi que des organisations régionales et sous-régionales ont exprimé leur soutien à la proposition marocaine.

L’Algérie alimente les tensions

Le Secrétaire général de l’ONU a rappelé la détérioration des relations entre le Maroc et l’Algérie. A cet effet, le chef de l’ONU a appelé l’Algérie “à rétablir le dialogue pour restaurer ses relations avec le Maroc, et à renouveler d’efforts en faveur de la coopération régionale, afin de créer un environnement propice à la paix et la sécurité dans la région et promouvoir son développement”.

Consolidant le caractère bilatéral du différend sur le Sahara entre le Maroc et l’Algérie, M. Guterres a regretté le fait qu’il n’y ait pas eu d’amélioration concrète dans les relations entre Rabat et Alger, bien que les deux pays ont noté leur assurance qu’aucune escalade n’est cherchée.

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En réitérant les appels pour le rétablissement et la normalisation des relations entre le Maroc et l’Algérie, le Secrétaire général de l’ONU réaffirme, d’une part, la bonne foi du Maroc à normaliser ses relations avec l’Algérie, et d’autre part, pointe directement du doigt l’attitude hostile et belliqueuse de l’Algérie contre son voisin le Maroc, en bafouant toutes les règles de bon voisinage.

-Initiative atlantique

Pour la première fois, le Secrétaire général de l’ONU a mis en exergue la vision Royale “pour que la côte atlantique devienne une porte d’entrée pour le commerce et l’intégration économique avec l’Afrique et les Amériques en facilitant l’accès des pays de la région du Sahel à l’Atlantique”.

En se référant au discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, prononcé à l’occasion du 48ème anniversaire de la Marche Verte en novembre 2023, M. Guterres a informé les membres du Conseil de sécurité de l’Initiative du Maroc visant le renforcement du rôle du Sahara marocain en tant que hub économique régional, facilitant les échanges entre l’Afrique subsaharienne et le reste du monde.

Ainsi, les membres du Conseil de sécurité sont en mesure de découvrir, preuve à l’appui, les efforts sérieux et crédibles du Royaume du Maroc, sous l’égide de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, en faveur d’une démarche de coopération régionale et de développement qui apporte des solutions au-delà d’une approche purement sécuritaire ou militaire, et offrant aux pays africains, notamment les pays sahéliens enclavés, un accès aux infrastructures routières, portuaires et ferroviaires du Maroc.

Le Sahara, un chantier à ciel ouvert

Pour la 8ème fois, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a mis en exergue la dynamique du développement socio-économique et structurel au Sahara marocain. La consécration du modèle de développement socio-économique au Sahara marocain reconnaît les efforts déployés par le Royaume pour la mise en place d’un développement durable et responsable, conciliant la création de richesses, l’aménagement du territoire, la protection de l’environnement et la promotion de la culture locale.

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Ainsi, M. Guterres a mis l’accent sur la dynamique en cours du développement socio-économique et infrastructurel au Sahara marocain, ainsi que l’investissement continu du Maroc dans ses provinces sahariennes.

Le rapport relève que le Royaume a continué à intensifier le développement des infrastructures, des projets d’énergie renouvelable et des activités commerciales. Il a fait référence à ce propos à l’inauguration du nouveau pont majeur, le Grand pont sur l’Oued Sakia Al Hamra, le 29 juillet 2024, en marge de la commémoration du 24e anniversaire de l’intronisation du Souverain.

 
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